lundi 20 juillet 2009

rose


Un été au parfum des roses. Il suffit parfois de se baisser un peu pour se grandir beaucoup, d'offrir une senteur délicate au parfum des jours, d'y encrer sa mémoire sur un bout de papier, pour se souvenir d'un banc, du chant d'un siffleur, d'une brise légère.

Comment s'ancrent nos souvenirs sinon par la chimie de parfums particuliers, d'odeurs reconnaissables aux premiers instants, liées de bonheurs, de peurs ou de sempiternelles attentes. Roses pétales, couleurs uniques malgré la profusion de ce jardin fleuri.

Parfois nous trouvons sans chercher vraiment l'objet qui devient quête, source de vie, force de rêve, élan fou de passions. Parfois encore avec la même facilité se dérobe, s'absente, s'éteint, s'essouffle, ce soupir de vie qui pensait que le ciel suffisait à le porter, assez vaste pour le contenir longtemps, mais impalpable. Ainsi dit le poète, tant que durent les roses, ainsi rêve le passant, tant que parfum s'expose.

A l'ombre d'un pin vert sur la butte qui domine une rivière de toute sa rondeur, je me suis endormi un instant, espérant que par mes rêves tu puisses respirer en sourire, une rose rougie d'un moment amoureux. On ne devrait pas regretter d'avoir été heureux.

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